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Pour de nombreuses personnes, le métavers reste une notion abstraite. Mais selon certaines estimations, le marché pourrait peser 4000 à 5000 milliards de dollars à l’horizon 2030. Notamment dans le secteur de l’immobilier, représentant un monde virtuel spéculatif et lucratif. Pour le moment, le secteur reste délaissé par les investisseurs privés, car il est impossible d’y passer physiquement du temps. Par ailleurs, les quatre univers des métavers déjà existants sont répartis en parcelles qui sont déjà vendues, de ce fait les biens sont particulièrement rares. En cas d’intérêt, les terrains vont prendre énormément de valeur, ce qui est fort probable au vu de la quantité limitée des parcelles. À titre d’exemple, les prix ont été multipliés par 300 en seulement trois ans sur le métavers The Sandbox. Mais les prix restent spéculatifs et l’investissement risqué. C’est un véritable pari sur l’avenir et certaines entreprises qui ont investi massivement pourraient devenir le Google de demain ou simplement disparaître dans les prochaines années. Par ailleurs, il faut souligner le flou législatif par rapport à la propriété virtuelle. C’est un doute supplémentaire pour les acheteurs qui n’ont pas la garantie de retrouver leur argent ou encore leur bâtiment virtuel. Enfin, le métavers reste décentralisé et dérégulé et lorsque vous êtes victime d’une arnaque, les recours sont quasiment inexistants. Alors même si le métavers séduit des grandes enseignes comme Nike, d’autres préfèrent s’abstenir en imaginant que le métavers n’est qu’un simple effet de mode. La réponse viendra sans doute dans les prochaines années.
https://www.aucoeurdelimmo.com/actualites/actualites/metavers-les-mondes-virtuels-tentent-de-percer-dans-le-secteur-immobilier-20221123
